ATTENTATS ET RESEAUX SOCIAUX – POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE


Les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015 marquèrent le début d’une série d’attentats djihadistes en Europe et dans le monde, faisant toujours plus de victimes. Les réseaux sociaux se sont alors imposés comme accompagnateurs de tels événements. Voyons cela…

 Paris, Bruxelles, Nice, la liste noire ne cesse de s’agrandir et à ces tragiques événements se joignent désormais inévitablement les réseaux sociaux. Dans une société  surconnectée telle que la nôtre, ils deviennent des outils cruciaux pour s’informer de manière quasi instantanée du déroulement des faits. Ils surpassent même les médias traditionnels et sont parfois alors conseillés par les autorités afin de dégorger les réseaux de télécommunication, comme ce fut le cas lors des attentats de Bruxelles.


Pourquoi on les aime

Mais alors, outre le fait qu’ils diffusent les informations de manière extrêmement rapide, parfois même plus que les réseaux traditionnels, que peuvent-ils bien nous apporter? Vous avez dû entendre parler du fameux « SafetyCheck ». Facebook l’a mis en place pour permettre de signaler d’un simple clic à ses amis que vous êtes en sécurité lors d’attentats terroristes. En plus de cela, l’activation de cette alerte nous informe désormais que quelque chose de grave est en train de se passer.

L’incroyable mouvement de soutien des Parisiens grâce à Twitter

Les hashtags pour leur part ont prouvé leur utilité lors des attentats de novembre 2015 à Paris. Ce soir-là, des centaines de tweets contenant le #PortesOuvertes offraient la possibilité aux personnes ne pouvant rentrer chez elles de se réfugier chez des locaux ouvrant généreusement les portes de leur foyer. Ils permirent également la diffusion en masse de tweets de proches désespérés et sans nouvelles des leurs, se terminant parfois sur d’heureuses retrouvailles.

« Dessins-hommages » se répandent par milliers sur la toile.

Les réseaux sociaux sont de plus le support idéal pour commémorer les disparus et leur rendre hommage. Ils permettent une propagation mondiale de messages de solidarité sous toutes formes. Il n’est ainsi plus nécessaire de présenter le hashtag #PrayForX qui est désormais automatiquement crée et adapté à la ville touchée. Les utilisateurs de Facebook ont également la possibilité de customiser leur photo de profil aux couleurs du pays, montrant ainsi leur soutien.

« comme si, avec la multiplication des attentats, chacun connaissait désormais la procédure à suivre » – Nicolas Vanderbiest


Pourquoi on en est plus vraiment sûr…

Attention, les réseaux sociaux ne sont pas toujours nos alliés. Le problème réside dans le contrôle et la modération du contenu partagé. Des images chocs portant atteintes à la dignité humaine sont ainsi à la portée de tous et provoquent chez certaines personnes un traumatisme certain. Il est également difficile de vérifier la véracité de tout ce qu’on peut y lire et voir, ainsi de fausses rumeurs se propagent parfois et ne font qu’aggraver la situation.

Lors des attentats de Nice et comme souvent, de fausses rumeurs se sont propagées.

Alors voilà, on se sent peut être encore partagé à leur égard, on vogue entre le devoir d’informer la population pour sa sécurité, l’obligation de respecter la liberté d’expression de chacun, et la responsabilité d’empêcher la diffusion d’images macabres par respect pour victimes et proches. Le débat reste ouvert…


A lire ailleurs:

Sources: 

(Sources des images: http://www.webdo.tn/2015/11/14/attentat-de-paris-porteouverte-lance-sur-twitter-pour-offrir-un-abri-aux-parisiens/http://www.nicematin.com/faits-divers/les-dessins-hommage-fleurissent-sur-les-reseaux-sociaux-apres-les-attaques-de-bruxelles-34325/http://www.bfmtv.com/societe/attentat-de-nice-ces-fausses-rumeurs-qui-circulent-1006501.html / http://thomerlasogne.over-blog.com/2015/11/hommage-aux-victimes-des-attentats-du-13-novembre-2015.html / http://www.purebreak.com/news/attentats-a-paris-les-dessins-en-hommage-aux-victimes/91602)

Auteure: Megan Marendaz

Relecture: Emmi Zoccolan


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