Et si la crise sanitaire du coronavirus avait également certains bons cotés ? Elle a dans un sens permis d’initier la population suisse à l’«Open Innovation » et notamment aux Hackathons.
Le printemps 2020 a été une période mondialement compliquée. En effet, la population du monde entier a dû faire face à une crise sanitaire. Un Virus, le coronavirus a contaminé des pays entiers. Afin de lutter contre sa propagation et ainsi de pouvoir limiter les décès, de nombreux pays ont pris la décision de confiner leurs citoyens. La Suisse n’a pas fait exception à la règle. Le 14 mars 2020, le conseil fédéral a fermé toutes les écoles et a incité la population à travailler depuis leur domicile.
Pendant ce temps, une course contre la montre a débuté avec pour objectif de trouver des solutions pour combattre cette crise sanitaire, mais également la crise économique qu’elle a induite. Dans le monde entier, les communautés des chercheurs, mais également des individus de domaines complètement distincts se sont réunis virtuellement pour travailler ensemble. Dans cette même vision, de nombreux Hackathons ont été organisés.
Un Hackathon est une pratique collaborative. L’idée principale de cette pratique est le rassemblement d’individus avec des backgrounds différents afin qu’ils résolvent des problèmes ensemble. Au début, les hackathons étaient réservés aux informaticiens qui collaboraient sur des sujets de programmation informatique. Actuellement, ce n’est plus nécessairement le cas, tout le monde peut participer à des hackathons.
Versus virus, un hackathon nationale en Suisse
La crise sanitaire et celle économique qui l’a suivie ont été des contextes propices à l’organisation de nombreux hackathons. Au début du mois d’avril 2020, un hackathon national s’est déroulé pendant 48h en Suisse. Plus de 250 projets ont été imaginés dont 42 qui ont reçu un capital d’amorçage de 1000 francs. Pendant près de 48h, plus de 4500 hackers se sont réunis dans près de 611 équipes. Tous les projets avaient pour objectifs de résoudre des problèmes liés à la crise sanitaire dans des domaines diversifiés tels que dans les soins hospitaliers et dans la limitation de l’impact sur les activités commerciales.
Une équipe formée par des étudiants de plusieurs niveaux de l’EPFL a proposé des solutions pour améliorer l’efficacité des masques chirurgicaux. En effet, ces étudiants ont développé des projets qui résoudraient le problème des ajustements trop lâches de ces masques. Leur première proposition était d’ajouter au masque aux emplacements sous les yeux et sur la joue une mousse de polypropylène. Cette mousse permettrait d’augmenter l’étanchéité des masques. En effet, la mousse va agir comme : « a filter that traps bacteria and viruses by electrostatic attraction ». La deuxième proposition faite par cette équipe d’étudiants de l’EPFL est de mettre en place un indicateur de changement de couleur pour alerter le porteur qu’il doit changer de masque. Ce code couleur permettrait de limiter l’utilisation de masques qui ne sont plus efficace, car utilisés pendant une trop longue période et permettrait également de limiter le gaspillage.
Nous avons pu interroger une participante sur son expérience. Elle nous a expliqué qu’elle avait apprécié participer à cet hackathon. En effet, cette expérience lui a permis de s’intéresser à un nouveau sujet, mais également de travailler en équipe avec des individus de tout domaine.
La crise sanitaire qui a touché le monde au printemps 2020 a permis à la population mondiale de réinventer sa façon de vivre et de découvrir de nouveaux horizons. Les hackathons ne sont qu’une nouvelle façon de travailler en communauté mise en avant. En effet, la crise sanitaire a permis le développement de nombreuses innovations digitales.
Auteur: Chloé Vuille-Dit-Bille
Sources:
https://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/Hackathon-257022.htm