Le « Slacktivisme » est un phénomène qui s’est développé avec l’avènement des médias sociaux. Pourtant, cette mobilisation purement digitale a essuyé quelques critiques et est souvent considérée par ces détracteurs comme une forme de participation dite paresseuse.
Une mobilisation en un clic
Le « slackivisme » est un mot-valise pour qualifier la participation citoyenne sur Internet comme un « militantisme paresseux ». Défini par les Nations Unies comme le fait de « support a cause by performing simple measures [… ] not truly engaged or devoted to making a change » (Cf. UNAIDS Outlook Report, July 2010 : 143).
« Les likes sur Facebook, les retweets sur Twitter ou les signatures sur les plateformes de pétitions correspondent à des formes de participation très peu contraignantes, où une opinion peut être exprimée en un clic », Romain Badouar
Quelques exemples de « slackivisme » :
Le « Slacktivisme » : une réelle utilité ?
Ce militantisme, jugé par beaucoup comme un activisme de salon, a fait énormément débat ces dernières années. L’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama sous-entendait que cette mobilisation sur les médias sociaux n’était pas suffisante :
« That’s not activism. That’s not bringing about change. If all you’re doing is casting stones, you’re probably not going to get that far », Barack Obama
Ces détracteurs arguent souvent sur l’inefficacité de cette pratique. L’instantanéité, la vulgarisation des publications impliquent un fort engagement des utilisateurs, mais qui se traduit rapidement par un désengagement. Pourtant, plusieurs récentes études semblent indiquer que le « slackivisme » contribue efficacement à la diffusion d’idées peu connues. Si chacun apporte sa pierre à l’édifice en partageant ces revendications, il est alors possible de créer un consensus à l’échelle mondiale sur des problématiques sociétales.
« Clicktivism has a major effect in terms of offering movements an alternative pathway to the public », Freelon, professeur à l’Université de Caroline du Nord
« Ce que montrent les études, par contre, c’est qu’en exposant les personnes à ce genre de couverture, par exemple au racisme systémique ou au profilage racial, ça finit par influencer leur raisonnement. Ça permet aussi de changer, à long terme, les structures et les institutions », Rémy-Paulin Twahirwa, doctorant en sociologie.
Finalement, qu’on milite depuis notre salon ou dans la rue, le plus important est de se battre pour des valeurs qui nous tiennent à cœur.
Auteure : CHANONY Marion
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