Depuis le début du siècle, Internet a révolutionné le monde de la communication notamment dans les démocraties occidentales. Les médias sociaux ont désormais su s’imposer dans le processus démocratique en reconfigurant la communication politique.
Des Campagnes Électorales à l’ère des médias sociaux
Les médias sociaux comme Facebook, Twitter, Snapchat ou encore le petit dernier Twitch sont en marge de supplanter les médias de masse traditionnels. L’instantanéité, la fluidité du contenu, la multiplicité des échanges sont autant de raisons qui poussent les candidats à utiliser ces plateformes. Ces nouvelles armes de communication leur permettent de toucher un public très large et de plus en plus jeune. Avec le développement de « l’e-democracy », on place le public au centre et celui-ci peut ‘retweeter’ ou ‘liker’ les publications d’un parti ou d’un candidat et le suivre sur différents réseaux. Ce changement de ton de la communication politique a pu être constaté lors de la dernière campagne présidentielle française.
Lors de la campagne électorale de 2017, Marine Le Pen n’a pas hésité à se mettre en scène sur Snapchat, réseau social le plus populaire chez les jeunes français. Durant ce Q&A, la candidate avait par ailleurs chanté du Dalida au grand dam de certains utilisateurs.
Les réactions concernant ces prises de parole ont fustigé de toute part, mais principalement sur Twitter… Certains internautes regrettaient l’utilisation de ces nouveaux médias sociaux pour influencer l’électorat jeune.
Le « politique-bashing »
Cet essor du numérique a entraîné une surexposition médiatique des candidats, mais cette stratégie digitale peut se retourner contre eux. Dans les cas les plus extrêmes, ce bashing médiatique peut donner un coup de grâce à leur campagne politique. Ce fut le cas avec François Fillon, candidat à la présidentielle en 2017, en France. Celui-ci a vu sa campagne se fragiliser suite à l’affaire d’emplois fictifs de sa femme et de ses enfants. En une semaine, l’hashtag #Fillon avait été utilisé plus de 600 000 fois sur Twitter et plus de 28 % d’entre eux possédaient un caractère négatif. De nombreux internautes s’en sont donné à cœur joie en remontant son fil Twitter et en retrouvant certains tweets embarrassants au vu des accusations.
À l’heure actuelle, les candidats sont obligés de maintenir constamment une présence multicanale pour se rendre accessibles et être au contact de son électorat. Il faut que les politiques adaptent leur communication à chaque média. Attention toutefois aux bad buzz, car Internet n’oublie jamais rien et les utilisateurs peuvent avoir une imagination débordante.
Voici une sélection de tweets les plus créatifs lors de l’affaire Fillon :
Sources
https://www.topito.com/top-tweets-droles-francois-fillon-rends-largent
Auteure : Chanony Marion
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