Comment Facebook tente d’attirer les plus jeunes

Alors que les plus de cinquante ans sont toujours plus nombreux à disposer d’un compte sur un ou plusieurs média(s) social/aux, on constate un délaissement des jeunes envers certains médias. Facebook tente d’éviter cet exode des jeunes par divers moyens.

À leurs débuts, les médias sociaux – Facebook faisant office de pionnier dans le domaine – n’attiraient que de jeunes adultes ou des adolescents. Tout utilisateur est censé, selon les conditions générales qu’il a bien entendu lues et acceptées, être âgé d’au moins treize ans. En pratique, il n’est pas rare de voir des enfants plus jeunes déjà disposer d’un compte sur les différentes plateformes sociales.

Ähnliches FotoFacebook est peu à peu délaissé par les jeunes

A contrario, les baby boomers étaient peu présents sur Facebook et ne se préoccupaient pas trop de ce que faisaient leurs enfants sur ces outils inconnus. Les choses ont assez rapidement changé. Alors que les plus de cinquante ans ont massivement débarqué sur Facebook, les plus jeunes ont décidé de se tourner vers d’autres médias sociaux tels qu’Instagram ou la messagerie sociale Snapchat, sans doute pour éviter de se sentir surveillés et pour ne pas retrouver toute la famille en ligne – à commencer par les parents.

Selon l’étude suisse digiMONITOR du groupe d’intérêts médias électroniques (IGEM), les 15-24 ans utilisant Facebook étaient, en 2016, 10% moins nombreux qu’une année auparavant. En 2015, ils étaient déjà 10% de moins qu’en 2014. Étant donné que créer un compte ne veut pas dire l’utiliser, il est intéressant de constater que 70% des 15-24 ans déclaraient l’année dernière se rendre occasionnellement sur Facebook, alors que ce taux atteignait quasiment les 100% il y a encore trois ans.
— UPDATE 19 décembre 2017 : selon les résultats de l’étude digiMonitor 2017 du groupe d’intérêts médias électroniques (IGEM), révélés le 11 décembre, soit après la publication de cet article, ils ne sont plus que 55% à utiliser Facebook en 2017. —

Conscient de la perte d’utilisateurs à laquelle elle est confrontée, Facebook n’a pas lésiné sur les moyens et a déboursé la bagatelle d’un milliard de dollars pour racheter Instagram. Elle a également tenté de s’offrir Snapchat, mais cette dernière a résisté à ses généreuses offres. Le groupe de Menlo Park tente de garder ses jeunes utilisateurs sur son site-mère, Facebook, via un autre moyen : il n’hésite pas à copier-coller des fonctionnalités lancées par ses concurrents Snapchat et Twitter. On a ainsi notamment vu apparaître les hashtags, puis les Stories, sans oublier les stickers de réalité augmentée. Facebook dispose désormais de la même panoplie d’outils que ses concurrents.

Enfin, Facebook compte un autre atout de taille dans sa poche : Messenger. L’application de messagerie instantanée, à la base intégrée à Facebook avant de devenir autonome sur les smartphones, connaît en effet un grand succès (plus d’un milliard d’utilisateurs selon les chiffres parus cette année). Dans le but d’attirer non seulement les adolescents, mais également les enfants, Facebook lançait le 4 décembre dernier – sur iPhone et aux États-Unis uniquement, dans un premier temps – Messenger Kids, une version destinée aux enfants et ne contenant ni publicité ni achats intégrés. Ici, ce sont les parents qui «contrôlent entièrement la liste de contacts», selon le groupe américain.

En effet, les parents doivent créer un compte Messenger Kids pour leur enfant via leur propre compte Facebook, puis choisir les contacts qui feront partie de la liste de leur enfant. L’entreprise américaine s’assure ainsi de connaître les enfants de ses utilisateurs et compte bien les garder comme futurs clients de ses applications destinées aux adultes.

 

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(Source de l’image :  https://www.webmarketing-com.com/wp-content/uploads/2012/07/enfant-facebook.jpg)

Auteur : Loïc Zen-Ruffinen


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