La Participation dans les groupes Facebook : le cas des groupes dédiés aux maladies

Comment les internautes interagissent dans les groupes sur Facebook et pourquoi sont-ils motivés à participer ? Quels types d’informations partagent-ils et quels éléments cherchent-ils ?

Pourquoi la participation aux groupes sur Facebook ?

Sur Facebook, il existe un certain nombre de groupes créés par des internautes (amateurs ou professionnels) qui traitent de différentes thématiques. Ces groupes leur permettent d’avoir accès à des informations spécifiques et souvent difficiles d’accès. De plus, ils peuvent partager leurs connaissances avec d’autres membres.

Il est possible de créer trois types de groupes sur Facebook : ouvert, fermé et privé. Les deux premiers sont visibles par tous, ce qui permet d’y prendre part plus facilement. Leurs thèmes sont aussi divers et variés comme par exemple : la vie en ville, la recherche des compatriotes à l’étranger, les maladies etc.

vivere a berlino
Règlement pour le groupe « Vivere a Berlino »

Evidemment, une partie seulement des internautes inscrits aux groupes prend part aux discussions et partage ses opinions. Certaines personnes n’ont pas assez de confiance en elles ou dans la communauté pour partager des éléments personnels.

Certaines fois, des règles et des limites sont créées pour optimiser la communication et éviter les dérives à l’intérieur d’un groupe. Cependant, cela peut aussi engendrer l’effet inverse et limiter certains internautes dans leur participation.

Les groupes dédiés aux maladies : motivation à participer

Un cas intéressant sont les groupes dédiés aux maladies. En effet, avec l’évolution des technologies de la communication la médecine s’est démocratisée, l’accès à l’information est devenu plus facile bien qu’il comporte un certain risque car les informations ne sont pas toujours vérifiées.

Ces groupes sont gérés soit par des professionnels soit par des personnes atteintes par la maladie. Le but de ces groupes est normalement de partager des informations que les médecins ne donnent pas forcément, de poser des questions que par peur ou honte on ne pose pas au médecin, de trouver des alternatives aux méthodes traditionnelles qui parfois ne donnent pas les résultats souhaités, mais surtout de ne pas se sentir seul.

Il y a surtout des maladies dont on a malheureusement encore des difficultés à parler, certaines sont rares ou peu connues et sur Facebook on trouve un lieu où pas seulement on peut partager des informations très utiles, mais où surtout on trouve de la compréhension et un soutien.

Effectivement, la potentialité du web 2.0 et spécialement des médias sociaux est de créer des réseaux de personnes qui partagent les mêmes intérêts, opinions ou problèmes, comme dans le cas des groupes qui traitent le thème de la santé, et peuvent se retrouver au même endroit virtuel même si elles se trouvent dans différentes parties du monde.

Selon les niveaux de motivation individués par Sirkkunen (Sirkkunen, 2006), on peut identifier dans ces types de groupes comme motivation individuelle le peer feedback et le building social networks, puisqu’on remarque surtout un intérêt pour les opinions des autres qui se trouvent dans la même situation et à la création d’un réseau avec ces personnes, qui peut devenir réel avec des rencontre dans la vie réelle ou parfois avec la fondation d’associations.

On voit donc pas seulement un intérêt à guérir et se sentir mieux, mais aussi aux notions des motivations communautaires, c’est-à-dire sharing information with others, cooperation et learning in communities. Ce qui est intéressant dans ces groupes c’est justement la volonté de partager les informations et de coopérer pour apprendre de nouvelles choses, pas seulement à des fins personnelles mais aussi pour que les futures malades puissent en tirer des avantages.

A lire ailleurs :

Sources :

Sirkkunen, Esa, ’Vertaismedia haastaa perinteisen joukkoviestinnän [Peer media challenge traditional mass media]’, in Pekka Aula, Janne Matikainen & Mikko Villi (eds.), Verkkoviestintäkirja, Helsinki: Yliopistopaino 2006, pp. 137-158.

Source des images : 

https://www.facebook.com/groups/vivereaberlino/?ref=browser [consulté le 30.11.15])

Auteur: Arianna Estorelli


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